Le roi des gouramis nains

Le roi des gouramis nains

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On vous en parlait déjà dans le n°149, grâce à un article de Marc Maurin consacré au célèbre gourami nain (Colisa lalia).

 

Revenons brièvement ici sur ce poisson toujours très populaire, mais avec lequel de trop nombreux aquariophiles subissent un échec cuisant. En effet, régulièrement, des lecteurs nous rapportent que leurs colisas en parfaite santé apparente au moment de l’achat tombent vite malades et meurent en l’espace de deux ou trois mois à peine. Alors, à qui la faute ?

 

Des erreurs classiques

On ne va pas vous ressortir tous les détails de la maintenance ici, car vous avez sans doute lu l’article de Marc qui vous donne de précieux conseils pour un environnement idéal. Sinon, c’est par ici pour commander le n° 149 (frais de port toujours offerts) :

https://www.aquariumalamaison.com/le-magazine/388-aquarium-a-la-maison-n-149-janvier-fevrier-2021.html

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Il faut cependant savoir que : le lalia n’est pas un poisson à recommander au néophyte. Et c’est déjà là le premier problème. On voit bien trop souvent encore des débutants repartir avec des gouramis nains parmi les premiers poissons achetés.

Si certaines espèces (guppy, platy, Danio rerio, etc.) sont très tolérantes sur les erreurs habituelles que font les débutants (ce qui normal, aucune inquiétude, nous avons tous commencé un jour !), ce n’est pas le cas du lalia. Il n’apprécie guère, voire pas du tout, les changements brutaux de qualité d’eau, par exemple. De plus, pour la meilleure maintenance, il faudrait plutôt une eau assez douce et légèrement acide à neutre.

Les données habituelles pour une bonne maintenance sont les suivantes :

pH 6 à 7,5 ; dureté faible à relativement moyenne (évitez au-dessus de 15 °GH) et température 22 à 28 °C.

Il vous faut donc déjà maîtriser la qualité de l’eau avant même de songer à acheter des Colisa lalia.

 

De plus, voilà une espèce qui peut paraître territoriale envers ses congénères ou face à des poissons plus petits ou de même taille, mais qui est relativement timide. Devant de plus grands spécimens éventuellement agressifs, notre lalia va se réfugier où il peut et risque même de ne plus manger ! On imagine les conséquences, ensuite.

 

Enfin, élément très (très !) important : le décor. Même s’il nage en pleine eau et en pleine lumière, le gourami nain apprécie des espaces de retraite ombragés, avec notamment des plantes de surface. Il devient vite nerveux s’il n’y a aucune cachette dans votre aquarium.

 

Les maladies

On constate que le lalia est régulièrement la victime de maladies parfois incurables (mycobactérioses, notamment) contre lesquelles on ne peut vraiment rien. Attention d’ailleurs à vous : ne trempez jamais les mains dans l’eau si vous avez une quelconque lésion, car les mycobactéries peuvent infecter l’Homme, et elles nécessitent des traitements aux antibiotiques.

 

La meilleure chose à faire est donc la prévention : on achète des poissons auprès d’un commerçant réputé ou même d’un éleveur amateur qui maintient et reproduit ces poissons dans de bonnes conditions sanitaires. On évite de les installer dans un aquarium qui a déjà connu des épidémies coriaces. Car les poissons survivants peuvent très bien être des porteurs sains… avec une maladie opportuniste qui va se déclencher à nouveau grâce à des hôtes sensibles, ce qui est le cas du gourami nain.

 

Grâce à ces quelques conseils, vous devriez avoir plus de chance avec ce poisson qui mérite d’être si populaire. En tout cas, c’est ce que l’on vous souhaite !

 

Philippe Chevoleau

 

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