Un Cichlidé, des Cichlidés !

Un Cichlidé, des Cichlidés !

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 Pendant longtemps, on a catégorisé les Cichlidés comme étant des poissons querelleurs, détruisant le décor de l’aquarium et au caractère bien trempé. En résumé : de vraies terreurs ! Cela peut être vrai pour certaines espèces (bien qu’on préfère dire qu’elles vont plutôt « arranger le décor de l’aquarium selon leurs propres critères, incompréhensibles ou presque pour nous, pauvres humains » et non le détruire). Et encore, c’est à bien relativiser, à partir du moment où on leur propose un aménagement et un volume corrects, en adéquation avec leurs exigences. De plus, c’est totalement faux pour d’autres qui ne correspondent pas du tout à ces critères. L’un des meilleurs exemples étant les Cichlidés nains sud-américains du genre Apistogramma, qui sont des espèces souvent calmes et inoffensives (et ne touchant pas le décor ou presque !)

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Eretmodus cf. marksmithi « Muzimu », originaire du lac Tanganyika, présente une forme originale, non sans rappeler celle des poissons rhéophiles de nos rivières et d’ailleurs.

Photo : Alexis Senaffe

 

Une belle diversité

 

En outre, il est injuste de vouloir mettre tous les Cichlidés dans le même… « sac ». Si bien sûr il serait inexact d’affirmer qu’il n’y a pas plus différent d’un Cichlidé qu’un autre Cichlidé, il est en revanche possible de dire que cette famille présente une diversité incroyable. Et parfois, dans un seul et même emplacement hydrographique.

 

Prenons par exemple le cas typique du lac Tanganyika. La plupart de ses quelques 250 espèces piscicoles sont endémiques. Et les Cichlidés ont la part belle ici, puisqu’ils en constituent l’écrasante majorité.

Mieux encore ! Leur évolution leur a permis d’occuper quasiment toutes les strates du lac. Ainsi, on trouve autant des espèces subissant la houle dans les systèmes rocheux près de la surface, tel Eretmodus cf. marksmithi « Muzimu » (ici en photo), que des poissons pélagiques (vivant en pleine eau) comme les célèbres Cyprichromis. Et que dire bien sûr des Cichlidés vivant inféodés au substrat ou proche de celui-ci, qu’il s’agisse des surplombs rocheux, falaises subaquatiques comme zones sablonneuses ? Ils sont pratiquement partout. D’autant que leur morphologie est adaptée à leur environnement spécifique, avec des poissons au corps fortement compressé ou cylindrique, etc.

 

Tout cela pour vous dire de vous méfier de la catégorisation souvent un peu trop poussive que certains font dès que l’on parle des Cichlidés. Ils ont beau être de la même famille, de la même zone géographique voire du même lac, ils montrent une diversité incroyable. Bien sûr, on peut faire un constat similaire avec les Characidés sud-américains ou bien d’autres familles. Et c’est cela qui est passionnant en aquariophilie : on a beau s’intéresser parfois à un groupe spécifique de poissons que l’on croit enfin connaître, mais l’on en apprend encore tous les jours, à mesure des nouvelles découvertes !

 

Si l’endémisme des Cichlidés du Tanganyika vous donne envie d’en savoir plus, vous pouvez commander en ligne notre Hors-série consacré à ce célèbre lac de l’Est africain sur notre boutique. C’est près de 150 pages pour seulement 9,90 €. Et les frais de port sont offerts :

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Philippe Chevoleau

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