Aquascaping et Aquarium Nature

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Aquascaping et Aquarium Nature

 

Dans notre n°152, Ludovic Bourdin nous propose la deuxième et ultime partie de son article : « Apprendre de la nature, créer la nature ».

 

Naturel, vraiment ?

Certains d’entre vous, pas forcément aquascapeurs, pourront d’ailleurs se demander si l’aquascaping a vraiment un rapport avec la nature ? Tant parfois il peut paraître un peu trop bien orchestré par nous, humains adeptes de l’aquarium. En effet, des éléments du décor inerte (hardscape) disposés de façon esthétique ne sont pas forcément les plus emblématiques de ce qui se passe réellement dans les biotopes, qu’ils soient aquatiques ou non. On sent bien l’intervention appuyée de l’aquascapeur. Dans certains cas, on se retrouve en présence de dioramas qui ressemblent carrément à des décors de trains miniatures ! On peut alors légitimement se demander si on est encore dans le domaine de l’aquariophilie… Mais on va laisser de côté ce dernier exemple, qui est extrême, plutôt rare et ne concerne finalement que peu d’aquascapeurs, surtout en Europe où ce courant n’a pas vraiment pris 

 

Un article essentiel

Pour le reste, et le fameux courant Aquarium Nature, Ludovic Bourdin rend bien justice à l’essence-même de l’aquascaping, telle que souhaitée par son plus fervent défenseur et promoteur : le regretté Takashi Amano.

Ludovic nous rappelle ainsi qu’il ne s’agit pas de reconstituer ici un biotope naturel à l’identique ou au plus proche de ce que l’on aurait pu observer dans un système aquatique, qu’il soit à côté de chez vous ou dans des contrées lointaines… et souvent tropicales. Ce courant-là, indépendant de l’aquascaping mais avec qui il a des points communs (tels que les concours pour décider qui présente un projet le plus proche du milieu nature), a un nom bien à lui : c’est l’Aquarium Biotope.

L’Aquarium Nature est très différent de cette dernière discipline. Il s’agit surtout pour ce courant de l’aquascaping de s’imprégner de la nature et non de la dupliquer. Tout comme les peintres impressionnistes ne cherchaient pas à reproduire une scène observée. Ils désiraient essentiellement restituer la sensation éprouvée par la vision/découverte d’un paysage.

Ceci étant dit, rien n’empêche d’ailleurs d’être un adapte de l’Aquarium Nature ET de l’Aquarium Biotope. Faisons tomber un peu les barrières !

 

La philosophie de l’Aquarium Nature est parfaitement décrite dans cet article en deux parties (si vous avez raté la première, je vous invite à commander le n°151 de notre magazine, toujours disponible dans notre boutique en ligne), que tout aquascapeur devrait posséder… surtout s’il débute.

Car Ludovic arrive non seulement à nous expliquer clairement la philosophie de l’Aquarium Nature (et donc à lever d’éventuelles ambigüités par rapport à l’Aquarium Biotope), mais aussi à nous donner les clés pour réaliser un aquascape inspiré de la nature, sans pour autant en être une réplique.

Aquascaping u copie

Un « scape » inspiré du courant Aquarium Nature

Photo : Ludovic Bourdin

Le vivant dans l’aquascaping

On ne peut boucler ce billet sans mentionner une idée reçue qu’il faudrait définitivement abandonner : en aquascaping, et notamment en concours, les organismes vivants sont non seulement importants, mais ils doivent carrément être votre souci majeur.

Donc, un beau décor aquascapé, ce n’est pas que les éléments inertes (roches, racines, sable…) ou encore les plantes qui s’épanouissent à merveille. Il s’agit aussi des poissons et autres invertébrés ! Takashi Amano lui-même avait remarqué une dérive dans son célèbre concours de l’IAPLC (International Aquatic Plants Layout Contest) : certains candidats mélangeaient n’importe quelles espèces de poissons ou bien les accueillaient dans des volumes ou des décors contre-indiqués à leur bonne maintenance. La beauté des sujets l’emportait sur leur bien-être. Voilà pourquoi il avait alors modifié l’attribution de certains points, en accordant un nombre substantiel à la « viabilité du décor sur le long terme », jusque-là un peu oubliée. Donc, vos poissons (et invertébrés) doivent pouvoir vivre heureux dans le « scape » que vous leur créez, en tenant compte de leur taille définitive, de leur comportement (par exemple, on n’accueille un groupe de poissons timides dans un bac trop généreusement éclairé et sans échappatoire) et bien sûr de leur compatibilité en termes de qualité d’eau.

Ainsi, un groupe d’une dizaine de scalaires juvéniles de 2 cm dans un nano de 50 litres, aussi bien décoré soit-il, c’est un « NON » catégorique !

 

À très bientôt sur notre blog ! 

 

Philippe Chevoleau

Vous pouvez commander le n°152 au lien suivant 

Vous avez raté le n°151 avec la première partie de l’article de Ludovic Bourdin ? C’est par ici 

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