Indésirables ? Oui, mais…

Indésirables ? Oui, mais…

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Dans notre n°149 de L’Aquarium à la maison, Véronique Ivanov nous propose un article sur le thème « Limiter la présence des indésirables ». Cependant, il convient de bien expliciter ce terme d’indésirables, qui est à fortement relativiser selon les cas.

 

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Lorsqu’ils sont en population raisonnable, les escargots contribuent à l’équilibre du bac. Par exemple, les mélanoïdes (ici en photo) « aérent » notamment le sable, favorisant les échanges et donc la croissance des plantes au niveau racinaire.

Photo : Axel Senaffe

 

Nous parlerons ici essentiellement des algues et des escargots aquatiques, bien souvent venus sans y avoir été invités. D’où ce terme explicite d’indésirables.

 

Deux « fléaux » connus, et pourtant

 

En revanche, il serait dommageable d’utiliser le terme « d’indésirable » dans toutes les circonstances, même lorsque l’on parle de ces organismes, honnis par certains. Car ceux-ci ont une utilité, qu’il s’agisse des algues comme des gastéropodes.

En effet, les premières, en consommant en partie nitrates et phosphates issus de la dégradation organique, contribuent à maintenir l’équilibre biologique de votre aquarium. En gros : moins il y a de pollution organique (nourriture distribuée en trop grande quantité, débris végétaux, cadavres éventuels d’animaux, etc.), et moins vous aurez d’algues ! Le premier réflexe est donc de réduire la distribution de nourriture et de siphonner régulièrement les déchets au fond du bac. Avez-vous également pensé aux changements d’eau réguliers ? Sachez que ces renouvellements, d’un minimum d'un quart tous les 15 jours ou d’un tiers du volume une fois par mois, sont une base régulière pour un aquarium d’ensemble classique (c’est à affiner selon la population hébergée, parfois sensible à de brutales variations de la qualité d’eau, comme certaines crevettes par exemple).

Une invasion par des escargots aquatiques est également due à la présence de déchets non consommés dans l’aquarium. Car, de la même manière que les autres organismes, ils doivent se nourrir pour prospérer. Et quelle est donc leur première source d’alimentation, dans un bac mal équilibré ? La nourriture des poissons non consommée ! Ainsi, plus on suralimente, et plus les escargots prospèrent. Faites l’expérience : réduisez drastiquement vos distributions (sans faire mourir de faim vos protégés, bien sûr), et vous verrez dans les semaines suivantes le nombre d’escargots diminuer. Pensez aussi à tailler régulièrement les parties abimées ou en décomposition de certains végétaux aquatiques, qui sont aussi une source non négligeable de nourriture pour les gastéropodes.

 

Une histoire de dosage

 

Mais alors, comment savoir si l’on nourrit peu ou trop ses poissons ? Une règle générale, mais très souvent valable, veut que les poissons aient consommé toute la nourriture au bout de 5 minutes chrono. Donc, vérifiez si tous les aliments ont bien été dévorés dans ce temps imparti. Si au bout de 10 minutes il reste encore de la nourriture, c’est que vous nourrissez trop. De plus, on nourrit une à deux fois par jour (en règle générale, à adapter là aussi selon les espèces), pas 3 à 5 fois, dès que l’on voit les poissons quémander. Même si vous avez envie de craquer face à ces ogres qui réclament toujours plus, soyez sans pitié, ou presque, et ne dérogez pas à cette règle.

Les escargots devront alors trouver une autre pitance et se nourriront pour beaucoup… d’algues ! C’est là que les indésirables ne le sont finalement plus et deviennent même des auxiliaires intéressants. Tout comme les algues : une fine couche, sans excès, recèle d’un biofilm attrayant pour les poissons (et les crevettes), notamment les plus jeunes alevins. Et voilà que cet indésirable, lui aussi, devient utile !

 

Comme toujours, la présence de certains organismes est normale et même utile à l’écosystème de l’aquarium. Et, tout comme dans la nature, c’est l’excès qui est à éviter, ni plus, ni moins.

 

Philippe Chevoleau

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Pour en savoir plus sur les moyens à mettre en œuvre pour lutter contre les « indésirables », vous pouvez vous procurer le n°149 de L’Aquarium à la maison, actuellement en kiosque et chez nos revendeurs partenaires. Sinon, vous pouvez le commander en ligne sur notre site. Frais de port offerts :

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